vendredi 15 janvier 2010

"I'm sorry... I was having a flashback..."

Il y a quelque chose que j'adore faire quand j'ai du temps et qu'il fait beau, c'est de m'assoir sur un banc, dans une rue piétonne ou sur une place, regarder les gens qui passent en grignotant un sablé de chez Peroudon et en écoutant du Chopin. C'est alors que je peux me livrer totalement à mes pensées, m'imaginer la vie des personnes qui passent, leurs antécedents, pourquoi le manteau de cet homme aux cheveux grisonnant et à la moustache distinguée est si abimé, ou pourquoi cette personne à l'air triste/joyeuse...
C'est aussi dans ces moments que je rêve de bien dessiner, pour pouvoir immortaliser des images de la vie que j'adore. Sans prendre de photos. Cet enfants, là, qui essaye de suivre le pigeon sans que ce stupide volatile ne s'envole, ce couple de petits vieux qui se baladent lentement avec leurs cannes, suivant toujours un même itinéraire précis, ou tout simplement un petit détail dans une rue, le genre de chose qu'on ne voit jamais du premier coup.
Si il y a des scènes que je voudrais bien dessiner, il y en a que je ne veux pas oublier, d'autres qui m'inspirent des petites BD, d'autres qui me dégoutent...


J'adore cette image. Elle me fait peur (j'ai un vertige incontrôlable).

Aujourd'hui, alors que je m'étais posée place Antonin Poncet (Lyon), et que je fixai un pigeon qui se précipitait sur la moindre miette de mon sablé (chocolat au lait/caramel: Mmm...) que je faisais tomber, je pensais à cette citation d'Hergé: "Les plus grandes aventures sont intérieures". Je la trouve remarquable. En effet, qui ne voyage pas, vivant des aventures inimaginables, une fois complètement perdu dans le monde merveilleux de son imagination? Une fois que l'esprit s'égare, que le regard est devenu vide, et que l'on a l'air d'un être totalement stupide aux yeux des passants, on se retrouve, combattant soudainement notre timidité, allant expliquer posément à l'autre idiot à quel point il était nul, et détestable à côté de nous; on se retrouve, alors que l'on rentrait paisiblement chez nous, pris en otage par un cinglé; on se retrouve dans un film, dans la jungle, dans une salle de cours, en haut du World Trade Center un certain 11 Septembre 2oo1, ou dans n'importe quelle situation dans laquelle on avait pourtant aucune chance de tomber.
Et ça, c'est génial.


Alice in Wonderland, Tim Burton



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