mercredi 7 avril 2010

The Wonderland

Quel magnifique pays! Le pays des merveilles... Rien que le nom donne envie. 
Chacun, en lui même, a son propre pays des merveilles. Si si, c'est celui où l'on s'échappe. Celui où tout nous réussi, où tout est comme on aime. Tous les petits films que l'on se fait, le soir dans son lit, pendant un cours... C'est là, que nous nous rendons. Toujours cet endroit, familier et inconnu à la fois. 
Là bas, on est la personne que l'on rêverait d'être. On est cette personne, qui semble sans soucis, cette personne, à qui il arrive que des choses chouettes.



Et sinon, sur le film de Burton
Sur les personnages, les décors, l'esthétique en général, comme dans tous films de Burton, rien à redire, tout est parfait. Toujours ce soupçon de lugubre, d'inquiétant, et des couleurs vives. 
L'histoire m'a plus déçue. Si le début est bien, on aurait volontiers fait durer le film plus longtemps pour avoir une meilleure fin. On a le sentiment qu'ils n'avaient plus d'idées, et qu'ils on décidé ça au dernier moment: le dénouement est trop facile.
Sur la performance des acteurs: 
Alice est superbe. (et a des robes trop bien! ;) ) Un jeu simple, mais très agréable.
La reine blanche m'a un peu tapé sur les nerfs, mais est très bien jouée. Je partais avec tous mes clichés sur Anne Hathaway, la fillasse par excellence, et finalement, elle m'a vraiment agréablement surprise.
La reine rouge est énorme (dans tous les sens du terme ;)) Helena Bonham Carter, toujours sublime dans les rôles des méchantes un peu folles, m'a fait rire.
Le chapelier fou est attachant. Je salue, une énième fois la performance de Johnny Depp, qui joue les fous avec un immense talent.
Pour finir, la musique est bien associée avec le film, quoiqu'un peu trop présente sur le début. Merci Danny Elfman ;)

Et critique de ma chère Pauline, que je trouve mieux rédigé:


"J'ai un peu le même avis que le tien, l'histoire était franchement trop prévisible.

Au lieu de tout ce côté très... manichéen, j'aurai bien vu que la reine blanche se révèle être une grosse méchante ou au moins moins "blanche". Le film faisait plus gros blockbuster Disney que film de Burton.
Au niveau des acteurs, Johnny Depp fait du Johnny Depp (mais pas son meilleur Johnny Depp non plus), Helena Bonham Carter est bien trippante,et Anne Hathaway est, comme à son habitude, surprenante dans le bon sens du terme. J'ai vu le film tout à l'heure et je garde mes mains dans la même position que celle de la reine blanche 8D
La musique.... Arg, le générique de fin qui m'a un chouïa écorché les oreilles sur le coup, mais sinon c'est du Danny Elfman classique.
En fait, j'ai trouvé le film globalement bon, mais pas autant qu'on pourrait l'espérer d'un Burton, donc je reste légèrement déçue, et je vais me remater Edward pour la peine."


samedi 23 janvier 2010

Delerm

 Avec Dumas, et Gavalda, Delerm est probablement mon auteur préféré. Dans son livre le plus célèbre, La première gorgée de bière, en 2-3 pages -même pas-, Philippe Delerm vous raconte un épisode de la vie de tout les jours, qui vous est déjà très probablement déjà arrivé: écosser les petits pois (voir extrait ci dessous), l'inhalation, mouiller ses espadrilles, le croissant du trottoir ou encore l'odeur des pommes, tous ces "plaisirs minuscules" y passent, pour notre plus grand bonheur. Ce livre nous apprend à vivre le moment présent.
La style de Delerm est semblable à celui de Gavalda, avec un vocabulaire plus cherché, plus soutenu: on vit ce qu'ils écrivent.


" C'est facile, d'écosser les petits pois. Une pression du pouce sur la fente de la gousse et elle s'ouvre, docile, offerte. Quelques-unes, moins mûres, sont plus réticentes - une incision de l'ongle de l'index permet alors de déchirer le vert, et de sentir la mouillure et la chair dense, juste sous la peau faussement parcheminée. Après, on fait glisser les boules d'un seul doigt. La dernière est si minuscule. Parfois, on a envie de la croquer. Ce n'est pas bon, un peu amer, mais frais comme la cuisine de onze heures, cuisine de l'eau froide, des légumes épluchés - tout près, contre l'évier, quelques carottes nues brillent sur un torchon, finissent de sécher. Alors on parle à petits coups, et là aussi la musique des mots semble venir de l'intérieur, paisible, familière. De temps en temps, on relève la tète pour regarder l'autre, à la fin d'une phrase ; mais l'autre doit garder la tête penchée - c'est dans le code. On parle de travail, de projets, de fatigue - pas de psychologie. L'écossage des petits pois n'est pas conçu pour expliquer, mais pour suivre le cours, à léger contretemps. Il y en aurait pour cinq minutes, mais c'est bien de prolonger, d'alentir le matin, gousse à gousse, manches retroussées. On passe les mains dans les boules écossées qui remplissent le saladier. C'est doux ; toutes ces rondeurs contiguës font comme une eau vert tendre, et l'on s'étonne de ne pas avoir les mains mouillées. Un long silence de bien-être clair, et puis : - Il y aura juste le pain à aller chercher. "


samedi 16 janvier 2010

"Pour me comprendre, il faudrait savoir qui je suis"

La première fois que j'ai lu cette nouvelle ( Qui sait? ), ce début m'a marquée. Elle me correspondait. Elle évoquait ce même besoin de solitude qui me ronge. On me prends souvent pour une folle, quand je tente d'expliquer pourquoi j'aime tant être seule. La cause est peut être tout simplement celle que j'ai exprimée quelques articles avant. J'ai besoin d'être seule pour voyager. 
Je pense que le fait que je ne me sens vraiment bien, vraiment moi même qu'avec de très rares personnes (2, au total) y est aussi pour quelque chose. En effet, pour que je devienne moi même, il faut que j'apprivoise mon interlocuteur. Il me faut beaucoup de temps pour comprendre la personne, son humour, ses goûts, etc. Une fois que je la connais, elle pourra me connaître. Je saurai ce qu'il faut que j'évite, ce que je dois faire, et je me lâcherai complètement, me sentant plus en sécurité. Or, la plupart des gens (et moi y compris, hélas) porte une trop grande importance à l'aspect extérieur. Et c'est encore plus vrai au lycée. Personne n'ose allez vers l'autre, faisant abstraction de tout ce qui se rapporte à elle.
Morale: si vous me trouver débile, apprenons à nous connaître ^^





"J'ai toujours été un solitaire, un rêveur, une sorte de philosophe isolé, bienveillant, content de peu, sans aigreur contre les hommes et sans rancune contre le ciel. J'ai vécu seul, sans cesse, par suite d'une sorte de gêne qu'insinue en moi la présence des autres. Comment expliquer cela? Je ne le pourrais. 
Cette envie est plus qu'un besoin, c'est une nécessité irrésistible. 
  J'aime tant être seul que (...) je ne puis habiter Paris parce que j'y agonise indéfiniment. Je meurs moralement, et suis aussi supplicié dans mon corps et dans mes nerfs par cette immense foule qui grouille, qui vit autour de moi. (...)
   Nous sommes deux races sur la terre. Ceux qui ont besoin des autres, que les autres distraient, occupent, reposent, et que la solitude harasse, épuise, anéantit, comme l'ascension d'un terrible glacier ou la traversée du désert, et ceux que les autres, au contraire, lassent, ennuient, gênent, courbaturent, tandis que l'isolement les calme, les baigne de repos dans l'indépendance et la fantaisie de leur pensée."
Maupassant, Qui sait?

Il faut le savoir: si j'ai redoublé, ce n'est pas parce que j'étais nulle, mais parce que les profs n'avait pas compris mon génie. Il faut dire que je ne l'étale que devant des connaisseurs... ( ouh le mauvais esprit! )
Je me plains, mais je dois quand même reconnaître que l'année de mon redoublement a été probablement la meilleure de toute ma vie.
On connait tout le programme, et on s'amuse à faire peur aux petits... On ne peux pas s'en empêcher. Après, on regarde l'effet que l'on a eu. Les stressés de nature qui se rongent les ongles d'avance, se demandant comment ils allaient s'en sortir cette fois, ta prévision sur la mole les ayant déjà fait frémir. 



Playlist

Twilight Time Tea for two
La valse d'Amélie

(ou presque)